Dans notre dernier numéro du Râle d’eau nous abordions l’existence des trois bâtiments constituant la petite cité de Puy-blanc située à l’entrée du hameau en venant de Cambes.
Datant vraisemblablement du début du XXème siècle, un autre bâtiment plus ancien, d’une trentaine de mètres de long sur 6 de large, destiné à loger les familles ouvrières, se situait devant les bureaux de l’ancienne tuilerie. Fortement ébranlé par les travaux de terrassement de la nouvelle route, cet ensemble de logements dont le toit était déjà éventré menaçait de s’effondrer sur la voie public. Une procédure de péril, mise en application par le maire de Cambes, entraînait il y a quelques semaines, la destruction de ce bâtiment.
Ce fut là un ensemble de 6 logements contigus pour lesquels un bon nombre de personnes des environs peuvent encore témoigner. Certains y ont vécu les débuts de leur vie de couple et y ont vu naître leur premier enfant. Ces appartements, situés au rez de chaussée, ouvraient directement sur la route de Reyrevignes. Ils étaient constitués d’une cuisine avec évier et cuisinière et d’une ou deux chambres d’environ 10 à 12 m2. Derrière, on accédait aux jardins et poulaillers.
Après l’effondrement progressif depuis une dizaine d’année des toitures de la tuilerie et en attendant la chute de sa cheminée, la suppression de cet ensemble de logements marque une étape de plus dans la disparition des derniers témoins de cette vie ouvrière qui dura un bon siècle.