Débutées en juin 2015, les fouilles archéologiques en cours sur le futur axe de la déviation de Cambes sont terminées. Ce chantier sous la maîtrise d’œuvre du service archéo du département aura rassemblé une équipe d’une vingtaine de personnes durant 6 mois dans des conditions parfois difficiles ou la canicule du début d’été aura laissé place en fin de campagne à un temps humide propice à transformer l’aire de fouille en un véritable bourbier. .
La particularité de ces fouilles préventives consiste en un site particulièrement bouleversé au cours de 2 millénaires par des coulées de boue, et des mouvements de terrain rendant la lecture de ce lieu particulièrement compliquée. il aura fallu la présence d’une géomorphologue sur les lieux pour apporter des explications sur les diverses périodes de remodelage du relief.
Divisé en 5 zones, depuis le nouveau pont de Peret jusqu’à la route 802 dans sa montée à Cambes, ces fouilles se sont déroulées sur 6 mois
Dans la partie nord, une voie romaine de 4m. de large a été mise à jour, elle quitte ensuite le trajet de la futur déviation pour obliquer vers l’est.
Les fouilles importantes en direction de la route de Figeac ont laissé apparaître différents niveaux de sols, vraisemblablement un chemin conduisant à une cour attenante à des bâtiments avec différents niveaux d’occupation. (du début de notre ère à 350 )
Ce site, rassemblait vraisemblablement des dépendances modestes d’une résidence plus importante,il a été particulièrement perturbé au cours des différentes occupation par des effondrements et coulées de boue. Ces colluvions ont rendus l’explication de cette occupation particulièrement compliquée. Une géomorphologue est venue aider l’équipe qui a du réadapter au jour le jour sa stratégie de fouilles.
Le mobilier trouvé comporte: des meules, des outils agricoles, des déchets de production de bronze (un atelier devait exister à proximité), des morceaux de céramiques, du verre, de petits objets en os.
Quelques petits foyers ont été identifiés également mais aucun atelier artisanal.
Tous ces vestiges ont été acheminés à Cahors pour être étudiés.
Dans les dernières semaines de prospection et en raison d’un terrassement relativement profond pour atteindre les couches significatives, un danger réel est apparu. Le sol menaçait, à nouveau, de glisser sur le chantier, comme semble t-il, ce fut le cas depuis 2000 ans et comme nous le montre chaque année l’affaissement régulier de la côte de Cambes!