Géologie de Puy-blanc

sentier des argiles table 1

sentier des argiles table 1

Étude réalisée par Mme Lefravay-Raymond, géologue, auteur de la carte géologique de Figeac au 1/5O OOO.

Stratigraphie

La présence abondante d’argiles marneuses, qui avaient constitué jusqu’en 1985 le gisement nécessaire à la production de tuiles de l’usine de Puy-blanc, est la raison technique qui a orienté le choix du bureau d’études vers ce secteur comme site possible d’implantation du C.D.R.U.(centre de stockage des déchets ultimes).

Les sondages implantés dans ce secteur (Asturienne des mines, S.N.P.A., etc.) ont montré sous les calcaires ocres du Jurassique moyen (Bajocien) ce niveau argileux (Toarcien) d’environ 30 à 40 m. d’épaisseur qui repose sur un calcaire roux (Domérien).

Coupe stratigraphique résumée

1. Les Argiles (Toarcien)

Tous les sondages qui les ont traversé, ont montré, sous les calcaires jurassiques moyens, ce niveau d’environ 40 m. En surface, en raison de tassements et de glissements on lui attribue généralement 30 m.(on peut prendre ce chiffre comme prévision de la coupe du site).

Mais à quelques centaines de mètres du site prévu, les carrières qui ont permis d’exploiter une grande partie de cette argile, peuvent descendre presqu’au sommet des calcaires sous-jacents. (La découverte, en établissant la carte géologique, d’Hildocéras bifrons, au carrefour des Bormes, permet d’affirmer qu’en ce point la calcaire est à environ 10 m.).

2. Le Calcaire roux (Domérien)

Ce calcaire (20 m. environ), sur lequel sont bâtis de nombreux villages (Cambes, Camboulit…) constitue un niveau d’eau important et alimente de nombreuses sources dans ces villages. La structure particulière du secteur de Puy-blanc (voir Hydrologie) ne permet pas à ces eaux de s’écouler à l’extérieur, elles forment ainsi une nappe captive proche de la surface (de 6 à 30 m. de profondeur).

3. Les Calcaires et Dolomies

Sous une trentaine de mètres d’argiles et de marnes (Domérien inférieur), une épaisse série calcaire, d’une centaine de mètres retient une deuxième nappe captive d’eaux sulfatées sodiques. (Cette eau était exploitée à Miers – Alvignac). Cette eau est artésienne et jaillit dans les sondages de Puy-blanc et Théminettes.

Tectonique

Ces argiles et marnes de Puy-blanc constituent un panneau limité par des failles à l’Est, à l’Ouest et au Sud. Elles reposent au Nord sur le calcaire domérien et par un pendage Sud, s’accroissent en épaisseur et s’enfoncent sous une petite barre de calcaire bajocien (le Pournel, Rocassou).

Au Sud de cette barre, une faille met en contact ce calcaire avec des marnes (marnes existantes sous les calcaires roux du Domérien inférieur).

coupe Nord/Sud

Hydrogéologie

Remontée de l’eau du sous-sol

L’eau pénètre par le Nord dans la calcaire domérien, descend la pente et est arrêtée au Sud par les marnes du Domérien inférieur (30 m. d’épaisseur) qui jalonnent la faille Est/Ouest. Cette nappe reste donc captive et si les pluies sont très fortes, l’eau ressort au Nord (source de Marot et petites sources de l’Est de Puy-blanc), puis partout où elle peut se frayer un chemin. C’est ainsi qu’un puits d’évacuation creusé dans le Domérien lors de l’exploitation de la carrière (situé dans la partie Sud du plus grand étang)a donné lieu par voie de conséquences à une alimentation permanente des étangs qui l’hiver ou par grandes pluies se déversent dans le ruisseau des Bormes.

Inondations périodiques

l'eau s'évacue par la voie ferrée

L’eau s’évacue par la voie ferrée

Les crues de ce ruisseau sont donc monnaie courante et plus ou moins catastrophiques. Après les crues du printemps 94 la S.N.C.F. a dû réaménager les gouffres constituant les pertes de ce ruisseau. Cet entretien récent permettra une évacuation plus rapide en évitant les bouchons constitués par les matériaux charriés, mais ne supprimera pas les inondations du ruisseau qui peut monter jusqu’à 5 m. au-dessus de son niveau habituel sous le pont S.N.C.F.

Pertes du ruisseau en liaison directe avec le Célé

Les gouffres (quatre pertes de ruisseau sous la voie S.N.C.F. au Pournel et Cloup chaud) constituent l’évacuation naturelle des eaux de Puy-blanc par le ruisseau des Bormes ce dernier ressort à la fontaine de Pech laval en bordure de la vallée du Célé et rejoint cette rivière.

Puy-blanc, se trouve ainsi, par ce réseau souterrain, « en prise directe » avec le Célé, situation qui rend très sensible toute arrivée de pollution dans les eaux de ruissellement.

Perte du Pournel

Perte du Pournel

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